La galerie Pyrénéenne de Antoine, Florian, Hélène et Jean-Marc

Accueil / Les Pyrénées / 2013 / 14 Le Petit Astazou [254]

Nous sommes le 15 juin et après avoir fait une nocturne sur la Maladeta, nous voici partis à la conquête du Mont Perdu. Lorsque nous arrivons aux Gloriettes, nous crevons à peine la mer de nuages. Le lac est 2m sous sac cote maximal et tout va pour le mieux. Lorsque nous progressons nous observons que la neige est encore bien présente et très tôt. Les premiers névé sont 10mn après la lac et ça dégouline de partout. Sur la passerelle permettant de faire le tour du lac, de l'herbe est accroché sur les rambarde ce qui donne un aperçu de la hauteur du torrent il y a peu. Les marmottes ne sont pas toutes sorties et les jonquilles sont en fleur. Tout est en retard. L’ascension du couloir de Tuquerouye se fait dans une neige bien molle très peu tracée. Nous y laissons du jus et surtout autant il fait beau en France, autant en Espagne, c'est bouché. Nous décidons donc de rester au refuge pour la nuit plutôt que de bivouaquer plus haut vers le col du Cylindre. Evidemment au fur et à mesure que la soirée approche, le refuge se rempli de 10 personnes de plus. Ambiance sympa, ça n'a pas toujours été le cas. Le lendemain matin, on se réveille à 2h30 et le vent souffle fort (des rafales à 100km/h). Toujours pas de lune pour nous guider mais un GPS et je ne suis pas en terrain inconnu. Seulement le Mont Perdu est toujours bouché et les cheminées/couloirs sont dans le nuages et à la frontale, nous essayons les 2 principales et impossible de les monter. Non seulement la neige est très molle (plus que la veille) mais en plus de l'eau coule généreusement dedans et sous la neige. Même les espagnols ont reculé, c'est dire :-). Alors nous décidons sur les coups de 5h de partir vers le Petit Astazou pour ne pas rentrer bredouille. Le lever de soleil est superbe comme d'habitude. La progression est lente car on s'enfonce très souvent jusqu'aux genoux. Arrivés au Col des Astazou, le vent souffle trop fort pour finir la trentaine de mètres d'arête qui nous sépare du sommet. Après avoir admirer la vue sur Gavarnie, nous retournons au refuge et descendons à la voiture non sans avoir constater que les cascade ont doublé par rapport à la veille et que le niveau du lac est monté de 2m quasiment à la hauteur du déversoir. Attention aux crues à venir !